samedi 15 janvier 2011

Bonjour Pérou

             Le 4 Janvier, après une journée de repos complet et les dernières mises a jour a Vilcabamba ( sud- centre du pays) je pars pour le Pérou avec le bus de 6h.
              Seul petit probleme,  la veille a soir de mon départ je passe au distributeur de Vilcabamba, et celui-ci est vide après les fetes. Il ne me reste que 10 dollards pour passer la frontière et mon billet est déja réservé. Mon hotel m'informe qu'un couple d'Américain va partir a la meme heure que moi et qu'ils pourront surrement me dépanner jusqu'au prochain distributeur. Je tente le coup.

            Le couple d'Américains est en effet présent a 6 heure, et accepte de bon coeur de m'aider. Nous partons jusqu'a la frontiere Balsa Zumba. A 12h,  juste avant de passer la frontière, le bus nous dépose a Zumba, petite ville ou l'on a deux heures d'attente. On mange un morceau et je file au distributeur de la ville: ici impossible de retirer car ma carte de crédit ne fonctionne pas. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, et l'on peut meme dire que ma carte fonctionne une fois sur trois. Bien genée, j'en informe Waren et Betsy ( mes sauveurs) pour savoir s'ils peuvent continuer a m'aider après la frontière pour ce qui est du transport, de la bouf, et du logement, parce que  je n'ai plus un dollard. NO PROBLEM

            A 14h30 on grimpe dans une camionette ouverte avec une dizaine d' Equatoriens prets a passer la frontière. Et pendant une heure, on zigzage sur le flanc des montagnes, empruntant une route en terre loin d'etre régulière. L'air doux et chaud, le patchwork des cultures tapissant les montagnes,  les secousses et la poussière, me laisse réveuse de l'après fontière.
             A Zumba, le combi s'arrete devant une vieille barrière en bois, 4 militaires armés sortent de leur cabine et nous demande les passeports. Les alentours sont déserts, et comme a chaque passage de frontière le stress ambiant est palpable. Pourtant pas de quoi s'affoler, la frontière de la Balsa est surrement la plus tranquille que j'ai rencontré jusqu'a maintenant. La barrière est levée et de l'autre coté se trouve un petit village. Nous nous rendons d'une cabine a une autre pour remplir les papiers et derrière leurs bureaux les types sont en shorts, claquettes, et maillots de foot. Il y en a meme un qui sirrote une bierre, et une petite fille s'amuse a nous guider d'un poste a un autre. Je pense que l'on devrait proposer ici, des stages, voir des cures pour les pauvres employés des frontières Etats Uniennes. Tout le monde s'en porterait bien mieux.
              Un taxi nous emmene ensuite a Sin Ignacio pour passer la nuit. Je me rend directement a la banque mais il est trop tard et celle ci est fermée. Une fois de plus Waren et Betsy m'aident pour manger et l'on convient de se retrouver a 7 h le lendemain matin a la station de combis.

              Prévoyante je suis prete a 6h30, et me rend a la station. La on m'informe que mes sauveurs sont déja partis parce qu'un autre bus est partit plus tot. Je retourne a l'hotel me disant que ca na fait rien et que je vais attendre une heure que les banques ouvrent et que je partirai après pour Chachapoya. Il ne me reste plus qu'a prier pour que ma carte fonctionne cette fois ci. Mais la propriétaire me dit qu'ici il est impossible  de retirer avec une carte visa et qu'il n'y a pas non plus d'office Western Union pour que mes parents m'envoient l'argent.
Je reste plantée dans l'entrée sans savoir quoi faire, me répétant qu'a tout probleme il y a une solution, mais après avoir tout retourné dans ma petite caboche je n'en voit aucune. Je n'ai meme pas de quoi payer ma nuit d'hotel. Le récéptionniste me voyant bien désemparée me propose  d'aller me reposer dans ma chambre.  Assise sur mon lit et me sentant plus seule que jamais je craque. Je ne vois plus ce que je peux faire a part craquer. La propriétaire toc alors a ma porte et genée j'ouvre. Elle me glisse 15 soles dans la main ( l'equivalent d'une nuit d'hotel) et  me dit  que je peux partir sans payer ma nuit, qu' il n'y a pas de problemes, et qu'elle éspere qu'avec ces 15 soles je pourrai voyager jusqu'a la prochaine ville. Je l'a remercie chaleureusement et  reprends doucement  mes esprits. 5 minutes plus tard le récéptionniste se présente également sur le pas de ma porte et me tend 20 soles. Très reconnaissante je descend, sacs sur le dos, prete a reprendre la route. Je les remercie encore et dans l'acolade la deuxieme réceptionniste me donne a nouveau 15 soles. Je ne veux pas les prendre puisque j'ai a présent de quoi voyager, mais elle insiste prétextant que je les rembourserai plus tard quand je reviendrai.

            Confondue devant tant d'attention et de gentillesse, je pars en combi vers Jaen, me disant qu'en effet tout probleme a finallement une solution. A Jaen je fais une escale rapide juste pour retirer de l'argent, et escortée d'un flic, j'entends le ronron magique des billet dans le distributeur. Bien soulagée je file direct a la station de bus en moto taxi pour rejoindre ma ville de destination: Chachapoya. Il n'est visiblement pas bon de trainer sur  Jaen, car les vols a l'arraché sont fréquents, et ce serait con que cela m'arrive maintenant.
La route jusqu'a Chachapoya se fait en 4 heures et grace aux paysages sublimes qui défilent, le moral remonte bien vite. 
Je peux enfin le dire:   BONJOUR PEROU !
           
Meme les vaches péruviennes nous font une haie d'honneur!

Sur le bord de la route des rizières, et encore des rizières, me laisse penser que du riz au Pérou je vais en bouffer....














J'arrive a Chachapoya en fin d'apres midi. Cette ville me plait d'entrée de jeux : en altitude, au caractere simple mais certain, elle est comme  une cité perdue au milieu de ses montagnes.


            Je retrouve Waren et Betsy a Chachapoya et j'en suis bien heureuse parce que c'est un couple vraiment chouette. Ils sont partis pour 5 ans de voyage et viennent de commencer leur reve. Ils ont tout vendu aux Etats Unis: maison, voiture, meubles, jusqu'au dernier livre pour réaliser leur projet. Ils n'ont plus que deux sacs a dos chacun,  en tout et pour tout,  et comptent traverser les continents: Amérique latine, Afrique, Asie et Europe. 
            Ils veulent écrire un livre sur leur voyage et leur projet est d'autant plus fou qu'ils ne sont jamais partis de leur pays plus de deux semaines ( Aux Etats Unis: pas plus de 2 semaines de vacances par an, triste réalité a laquelle la plupart se résigne)
           Leur devise: vivre ses reves tant que l'on a une tete et des jambes pour le faire. Ils sont tous deux d'un optimisme revitalisant, et tres humains.
  Le premier jour nous partons ensemble a Levanto, un village a 5 heures de marche de Chachapoya











                            Nos amis les betes, de tout coeur avec nous....

   
Meme Marguerite dans son champ de mais nous laisse entendre d'un beuglement aigu et continu, que nous sommes sur le bon chemin         


Waren sur un chemin de pierre anciennement emprumpé par les Incas du coin.

                Le ballet de mesdemoiselles dans leurs tutus bleutés



Ouai d'accords, je vois!
Va falloir se mettre d'accords les cocos, surtout si vous voyagez 5 ans ensemble.
 Et je vais ou maintenant?

Point de probleme Léa..... Tu es sur la terre incas..... Notre dieu Soleil est la pour te guider.....

Qui me parle, mais qui me parle?!!!!!!!!!!!!!!!



Nous rejoignons a 1 km de Levanto un reste de vestige des Pré-incas appelés Chachapoyas. Aprés mangé nous rentrons bien fatigués en Taxi a Chachapoya.

              Le deuxieme jour, je pars visiter le musée de la ville et je marche pendant 1h30 jusqu'au village un peu plus haut d'ou l'on peut voir Chachapoya et ses alentours. Pas l'ombre d'un chat sur la route, seulement quelques paysans travaillant  leurs cultures au loin, et les montagnes, ces belles montagnes....
             Du Bobby Mac Ferry dans les oreilles, un petit vent frais, buenas tardes mes cheres...


2 commentaires:

  1. Coucou Léa !

    Je viens de faire un tour complet de ton blog, tu vis des choses extras ! Continus de profiter de chaque instant.

    Take care, et à très bientôt !
    Melou =)

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  2. Que d'expérience!!bonnes et mauvaises à ce que je lis, il y aurait toujours des solutions aux problèmes, surtout dans cet autre monde où la généreusité est là!! fais attention à toi tout de même et reste forte comme tu l'es!pleins de bisous de courage et encore merci pour le voyage! c'est génial ce que tu vis!
    et bonne année ;)

    Grooos bisous! :)
    Lizzie!

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